Le Poirier (Pyrus communis) est un fruitier au feuillage caduc de la famille des Rosaceae. Sa zone de rusticité est 4 (soit de -29°C à -34°C). Il sera idéalement exposé au soleil. Sa hauteur, sa largeur et le sol idéale dépendent du porte greffe sur lequel il est greffé. Les fleurs sont hermaphrodite, mais ils ont besoin d’une pollinisation croisé pour fructifier, donc d’une autre variété compatible (voir tableau en dessous).
Intérêt écologique : il attire de nombreux oiseaux, mammifères et insectes
Résumé : Mellifère, Brise-vent, Haie, besoin en eau : moyen
Afin de bien choisir votre poirier, la première étape avant la variété consiste à choisir le porte greffe le plus adapté à votre projet de plantation.
Actuellement, pour les poiriers, nous proposons plusieurs portes greffes dont voici les caractéristiques :
- Cognassier d’Angers (Cydonia oblonga)
C’est le plus petit des porte-greffes dont nous disposons.
De faible vigueur, sa taille est comprise entre 2,5 et 4 m de haut pour environs 4 m de large. Il convient pour les formes naines ou palissées. Il n’est pas sensible aux pucerons lanigères, par contre il ne supporte pas les sols trop calcaires. Sa mise à fruit est rapide, environs 2-3 ans
- Cognassier de Provence BA29 (Cydonia oblonga)
De vigueur moyenne, il convient également pour les formes palissées, mais peut également être conduit en demi-tige. Sa taille est de l’ordre de 3 à 5 m de haut pour 4,5 m de large. Il supporte un peu plus les sols calcaires et n’attirent pas non plus les pucerons lanigères. Sa mise à fruit est rapide.
- Pyrodwarf (Pyrus domestica)
Il est semis-nanifiant, donc un peu plus grand que le cognassier de Provence. Contrairement aux cognassiers, il a une bonne compatibilité avec toutes la variétés et il supporte bien les sols calcaires. Sa taille est de l’ordre de 4 à 6 m de haut et de large. Il n’a pas besoin de tuteur. Il peut être conduit en palissage ou en demi-tige.
- Farold (R) 87 Daytor (Pyrus domestica)
De vigueur moyenne à forte, il est à peu près équivalent au Pyrodwarf. Il est donc compatible avec toutes les variétés et avec les sols calcaires. Sa taille est de l’ordre de 4 à 6 m de haut et large. Il n’a pas besoin de tuteur. Il peut être conduit en palissage ou en demi-tige.
- Poiriers Franc (Pyrus domestica)
Très vigoureux, il peut aller de 8 à 20 m de haut pour 8 m de large. Il permet ainsi de le conduire en haute tige ou en demi-tige. La mise à fruit est plus lente, de l’ordre de 7 à 10 ans après le greffage. Il est compatible sur tous type de sol. Il peut être sensible à l’oïdium. Sa durée de vie pourra être exceptionnel (100 à 200 ans)
Après avoir choisi votre porte greffe, vous pouvez maintenant choisir la variété de poirier que vous souhaitez.
Certaine variété ne sont pas compatible avec certain porte greffe, notamment les cognassiers, les porte-greffes compatible sont indiqués dans le descriptif de la variété
Toutes les poires présentés ici sont consommable au couteau et parfois plus.
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Tableau : période de consommation
Janv | Fév | Août | Sept | Oct | Nov | Déc | |
Beurré d’Anjou | X | X | X | ||||
Beurré Lebrun | X | ||||||
Beurré superfin | X | X | |||||
Comtesse de Paris | X | X | X | ||||
Cornélie | X | X | |||||
Doyenné Boussoch | X | ||||||
Poire à Clément | X | X | |||||
Sans pépins | X | X | X | ||||
Sucrée de Montluçon | X | X | |||||
Triomphe de Vienne | X |
Certains poiriers sont auto-stérile et afin d’obtenir des fruits, il faut une pollinisation croisé, c’est à dire minimum deux variétés différentes avec la même période de floraison. D’autres sont partiellement auto-fertile car ils ont tendance à la parthénocarpie. Mais plus la pollinisation est forte et plus les fruits sont gros.
Tableau des compatibilités de pollinisation
2 | 3 | 4 | 5 | 6 | |
Beurré d’Anjou | X | X | |||
Comtesse de Paris | X | X | |||
Sucrée de Montluçon | X | ||||
Doyenné Boussoch | X* | X* | |||
Cornélie | X* | ||||
Beurré Superfin | X | ||||
Beurré Lebun | X | X | |||
Triomphe de Vienne | X | X | |||
Poire à Clément | X* | X* | |||
Sans pépins | X* | X* |
Les Ravageurs du Pommier
Le bupreste ou agrile du poirier (Agrilus sinuatus) : c’est un coléoptère dont les larves sont xylophages. Il fait des sillons souvent en Z et coupe la circulation de la sève créant la mort de la partie attaqué voir de l’arbre. La larve se nymphose dans l’arbre et lorsque la chaleur est forte, l’adulte apparait et pond juste après l’accouplement. Ils commencent en général à attaquer le sommet de l’arbre. Les prédateurs pourrait être certains oiseaux et insectes parasitoïdes.
Le Carpocapse (Cydia pomonella) : ce papillon va pondre ses œufs sur le fruit (pomme ou poire), la chenille rose y creuse des galeries. Le papillon est actif entre mai et septembre. Ensuite la larve quitte le fruit et se met au sol ou dans l’écorce pour se transformer l’année suivante. Ses prédateurs principaux sont les mésanges, chauves-souris et nématodes (Steinernema feltiae)
La Zeuzère (Zeuzera pyrina) : Le papillon nocturne est blanc et noir et sa larve jaune avec des points noirs. La larve s’attaque au bois de l’arbre et peu en causer la mort s’il est encore jeune. Elle creuse un trou ou l’on peu voir de la sciure en sortir. Parmi ses prédateurs il y a les oiseaux, les fourmis, les bourdons, les guêpes et frelons.
La Psylle du Poirier (Cacopsylla pyri) : proche des pucerons, c’est un insecte piqueur et suceur et qui rejette du miellat consommé par les fourmis. Elles affaiblissent l’arbre et donc la production et peuvent provoquer la fumagine (voir maladie). Prédateur : les punaises (anthocorides)
La cécidomyie des poires (Contarinia pyrivora) : petite mouche (2-3 mm) dont les adultes apparaissent au printemps et pondent sur le fleur. Lorsque le fruit se forme, l’insecte sort et s’enterre dans le sol. La poire se déforme et grossit plus vite que les autres puis les autres la rattrapent et celle-ci chute. L’absinthe et la tanaisie pourrait repousser cet insecte.
La Cochenille rouge du poirier (Epidiaspis leperii) : peut provoquer des déformations voir dessécher des rameaux. Parmi leurs prédateurs, on trouve des acariens des familles Stigmaeidae, Anystidae ou encore Trombidiidae.
Le Phytopte du Poirier (Eriophyes pyri) : c’est un acarien responsable de l’Erinose du poirier. Il crée des taches galeuse rouge-noirâtres sur les feuilles. Parmi leurs prédateurs, comme pour la cochenille on trouve des acariens des familles Stigmaeidae, Anystidae ou encore Trombidiidae.
Le puceron cendré du poirier (Dysaphis pyri) : Ce puceron mauve se développe en dessous des feuilles et sur les rameaux. Il est problématique pour le poirier et passe une partie de sa vie sur le gaillets sans conséquence pour ce dernier. Les feuilles se recroquevilles et les rameaux peuvent se déformer, les fruits peuvent rester petits et bosselés. Quelques prédateurs : la guêpe (Aphelinus mali), les coccinelles, les Chrysopes, la cécidomyie du puceron (Aphidoletes aphidimyza), les hyménoptères de la famille des Braconidae.
La Cèphe du poirier (Janus compressus) : Elle ne nuit pas à l’arbre ni à sa production, cette guêpe peut provoquer le recourbement en crosse des jeunes pousses qui vont flétrir et noircir.
Le Cossus gâte-bois (Cossus cossus) : c’est un papillon dont la grande chenille est xylophage, il peut s’attaquer à beaucoup d’arbre dont le poirier. Les prédateurs sont les oiseaux (exemple les Pic), certains insectes parasites (Ichneumonidae) et le champignon (Cordyceps militaris).
Lutte écologique contre les ravageurs
En jardin-forêt, afin de réduire les ravageurs, nous pouvons en créant des guildes :
- associer des végétaux qui vont attirer les prédateurs afin de diminuer les populations.
- associer des plantes répulsives aux ravageurs
- intégrer des accessoires qui attirent les prédateurs (exemple : pot en terre cuite, branche, hôtel à insecte spécifique, nichoir…)
- Diversifier les porte-greffes et les variétés qui ont des résistances différentes
Les maladies des poiriers
La Tavelure (Venturia pirina) : il s’agit d’un champignon. Elle peut agir sur les feuilles, les bourgeons, les fruits ou le bois. Elle se caractérise par l’apparition de taches sur les feuilles et les fruits mais les fruits restes comestible.
La Fumagine : c’est un ensemble d’espèce de champignons qui va provoquer un aspect poudreux et noir sur les feuilles. Elle est favorisé par les insectes piqueurs. Mais, elle ne remet pas en cause la survie du poirier.
La Moniliose (Monilinia sp) : c’est encore un champignon, qui est donc favorisé par un climat humide. Les fruits se recouvrent de taches marrons et points blanc, les fruits restent souvent momifié sur l’arbre
L’Oïdium (Podosphaera leucotricha) : Ce champignon est favorisé lors de température entre 10 et 20°C avec une forte humidité. Au printemps, il peut y avoir un feutrage blanc sur les feuilles, bourgeons et rameaux. Il peut réduire la photosynthèse et donc la production.
Le chancre du poirier (Nectria galligena et Nectria cinnabarina) : Champignon qui va creuser le bois en le nécrosant. Une température de 20°C maximum avec de l’humidité le favorise. Le chancre peut également être bactérien (Pseudomonas)
La Rouille grillagée (Gymnosporangium sabinae) : il s’agit d’un champignon qui va provoquer des tâches couleur rouille sur les feuilles. Le poirier est un hôte secondaire, l’hôte primaire est le genévrier d’ornement (Juniperus sabina, Juniperus chinensis, Juniperus media). Généralement sans conséquence, c’est problématique uniquement en cas de forte attaque, les feuilles ou fruits peuvent alors tomber prématurément.
Lutte écologique contre les maladies
- Les limaces ainsi que d’autres gastéropodes consomment des champignons pathogènes, les favoriser pourrait réduire les risques.
- La taille des branches atteintes est également une solution.
- Éviter les monocultures d’arbres ayant les mêmes problématiques.
- Aérer au maximum l’arbre