Le Pommier (Malus domestica) est un fruitier au feuillage caduc de la famille des Rosaceae. Sa zone de rusticité est 3 (soit de -34°C à -40°C). Il sera idéalement exposé au soleil ou mi-ombre (avec un minimum au soleil de 50% soit 4-5 heures par jour). Sa hauteur, sa largeur et le sol idéale dépendent du porte greffe sur lequel il est greffé. Les fleurs sont hermaphrodite, mais ils ont besoin d’une pollinisation croisé pour fructifier, donc d’une autre variété compatible (voir tableau en dessous).
Intérêt écologique : il attire de nombreux oiseaux, mammifères et insectes
Résumé : Mellifère, Brise-vent, Haie, besoin en eau : moyen
Afin de bien choisir votre pommier, la première étape avant la variété consiste à choisir le porte greffe le plus adapté à votre projet de plantation.
Actuellement, pour les pommiers, nous proposons trois portes greffes dont voici les caractéristiques :
- Malus M9
Il s’agit d’une sélection du Paradis jaune de Metz.
C’est le plus petit des portes greffes dont nous disposons, il est nanisant. Sa taille est comprise entre 1,5 et 3 mètres de haut pour environs 2 mètres de large. La mise à fruits est rapide (2-3 ans). Il s’adapte à la majorité des sols. Il peut être palissé. Un bon tuteur est indispensable.
- MM111
Il s’agit d’une sélection : Merton 793 x Northern Spy
un peu plus grand que le MM106, il le remplace car le MM106 présentait une problématique de phytophtora. Assez vigoureux, il a une bonne résistance à la sécheresse. Sa taille est comprise entre 5 et 7 mètres de haut pour 4 à 6 mètres de large. Il s’adapte à la majorité des sols et n’attire pas le pucerons lanigère. La mis à fruit est de l’ordre de 5 à 6 ans.
- le pommier Franc
Il s’agit de malus domestica
c’est le plus grand de nos portes greffes, il peut être conduit en haute tige, sa hauteur est de l’ordre de 7 à 10 mètres pour 4 à 7 mètres de large. La mise à fruit est de l’ordre de 5 à 10 ans. Il s’adapte à tous type de sol.
Après avoir choisi votre porte greffe, vous pouvez maintenant choisir la variété de pommier que vous souhaitez.
Certaine variété ne sont pas compatible avec certain porte greffe, les porte-greffes compatible sont indiqués dans le descriptif de la variété
Toutes les pommes présentés ici sont consommable au couteau et parfois plus.
Cliquez sur la photo pour accéder à la description de la variété


























Tableau période de consommation
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D | |
A côte | X | X | X | |||||||||
Baguette d’hiver | X | X | X | X | X | |||||||
Baguette violette | X | X | ||||||||||
Belle fleur double | X | X | X | |||||||||
Belle fleur simple | X | X | X | X | X | |||||||
Cabarette | X | X | X | X | X | |||||||
Colapuis | X | X | ||||||||||
Court pendu rouge | X | X | X | X | ||||||||
De Cave | X | X | X | |||||||||
Double bon | X | X | X | |||||||||
Gosselet | X | X | X | X | X | |||||||
Gris Brabant | X | X | X | |||||||||
Luche | X | |||||||||||
Ontario | X | X | X | X | ||||||||
Pigeonnette | X | X | ||||||||||
Précoce de Wirwignes | X | |||||||||||
Reinette Abry | X | X | X | |||||||||
Reinette d’Angleterre d’automne | X | X | ||||||||||
Reinette de France | X | X | X | X | ||||||||
Reinette de Fugélan | X | X | ||||||||||
Reinette des Capucins | X | X | X | |||||||||
Reinette Descardre | X | X | ||||||||||
Reinette Hernaut | X | X | X | X | ||||||||
Ruban | X | X | X | |||||||||
Sans pareille de Peasgood | X | X | ||||||||||
Verdin d’automne | X | X |
Les pommiers sont auto-stérile et afin d’obtenir des fruits, il faut une pollinisation croisé, c’est à dire minimum deux variétés différentes avec la même période de floraison. Plus la pollinisation est forte et plus les fruits sont gros.
Tableau des compatibilités de pollinisation
1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | |
Précoce de Wirwignes | X | X | |||||
Pigeonnette | X | ||||||
Reinette d’Angleterre d’automne | X* | X* | |||||
Reinette de Fugélan | X* | ||||||
Reinette Descardre | X* | ||||||
Verdin d’automne | X* | ||||||
Luche | X | X | |||||
Sans pareille de Peasgood | X | X | |||||
Reinette des Capucins | X* | X* | |||||
Gris Brabant | X* | ||||||
Reinette Hernaut | X* | ||||||
Ontario | X | ||||||
Baguette violette | X | X | |||||
Cabarette | X | X | |||||
Colapuiss | X | X | |||||
Ruban | X | X | |||||
Belle fleur double | X* | ||||||
Double bon pommier rouge | X* | ||||||
A côtes | X | ||||||
Reinette Abry | X | ||||||
Gosselet | X | X | |||||
Belle fleur simple | X | ||||||
De cave | X | ||||||
Reinette de France | X* | X* | |||||
Court pendu rouge | X | X | |||||
Baguette d’Hiver | X |
Les Ravageurs du Pommier
Le Carpocapse (Cydia pomonella) : ce papillon va pondre ses œufs sur le fruit, la chenille rose y creuse des galeries. Le papillon est actif entre mai et septembre. Ensuite la larve quitte le fruit et se met au sol ou dans l’écorce pour se transformer l’année suivante. Ses prédateurs principaux sont les mésanges, chauves-souris et nématodes (Steinernema feltiae)
La Zeuzère (Zeuzera pyrina) : Le papillon nocturne est blanc et noir et sa larve jaune avec des points noirs. La larve s’attaque au bois de l’arbre et peu en causer la mort s’il est encore jeune. Elle creuse un trou ou l’on peu voir de la sciure en sortir. Parmi ses prédateurs il y a les oiseaux, les fourmis, les bourdons, les guêpes et frelons.
Le puceron lanigère (Eriosoma lanigerum) : Ce puceron est couvert d’un duvet blanc, il provoque des boursouflures sur le bois en prélevant la sève. Lorsqu’il y a un amas de poudre blanche sur un pommier, c’est lui. Les larves hivernent sous l’écorce. Le porte greffe MM111 est moins touché.
Le puceron cendré du pommier (Dysaphis plantaginea) : Ce puceron vert se développe en dessous des feuilles et sur les rameaux. Il est problématique pour le pommier et passe une partie de sa vie sur le plantain sans conséquence pour ce dernier. Les feuilles se recroquevilles et les rameaux peuvent se déformer, les fruits peuvent rester petits et bosselés.
Le puceron vert du pommier (alphis pomi) : moins problématique, il est vert. Il peut déformer les feuilles, les fruits et branches s’il est en très grand nombre
Quelques prédateurs des pucerons : la guêpe (Aphelinus mali), les coccinelles, les Chrysopes, la cécidomyie du puceron (Aphidoletes aphidimyza), les hyménoptères de la famille des Braconidae. A l’inverse les fourmis développe la présence des pucerons car en échange de miellat, ils les protègent.
L’Hoplocampe (Hoplocampa testudinea) : sorte de mouche dont la larve se développe dans le fruit. Son prédateur est la guêpe : Lathrolestes ensator
Les Tordeuses : il s’agit de plusieurs espèce de papillon différente. La chenille va enrouler la feuille pour se mettre à l’abri des prédateurs et consommer la feuille, certaines attaquent les bourgeons et les fruits qui tombent prématurément. Parmi les prédateurs ont trouve des trichogrammes et certains hyménoptères.
Les Mineuses (Lyonetia clerkella, Stigmella malella, Phyllonorycter blancardella) : La chenille de ces papillons s’attaquent aux feuilles, elles creusent un tunnel dans la feuilles. En général, elles ne représentent pas de danger
L’anthonome du pommier : c’est un petit charançon qui provoque un desséchement des boutons floraux. Parmi ses prédateurs, il y a beaucoup d’oiseaux et les guêpes Centistes delusorius et Scambus pomorum
La punaise verte (Lygocoris pabulinus) : Elle peut créer des déformation des fruits
Le Cossus gâte-bois (Cossus cossus) : c’est un papillon dont la grande chenille est xylophage, il peut s’attaquer à beaucoup d’arbre dont le pommier. Les prédateurs sont les oiseaux (exemple les Pic), certains insectes parasites (Ichneumonidae) et le champignon (Cordyceps militaris).
L’hyponomeute du pommier (Yponomeuta malinella) : Papillons dont les chenilles s’agglutinent en groupe en tissant de la soie. Elle se nourrissent de feuilles et ne pose pas de problème sauf si elles sont en très grand nombre. Parmi ses prédateurs on trouve de nombreux oiseaux
Lutte écologique contre les ravageurs
En jardin-forêt, afin de réduire les ravageurs, nous pouvons en créant des guildes :
- associer des végétaux qui vont attirer les prédateurs afin de diminuer les populations.
- associer des plantes répulsives aux ravageurs
- intégrer des accessoires qui attirent les prédateurs (exemple : pot en terre cuite, branche, hôtel à insecte spécifique, nichoir…)
- Diversifier les porte-greffes et les variétés qui ont des résistances différentes
Les maladies des pommiers
La Tavelure (Venturia inaequalis) : il s’agit également d’un champignon. Elle peut agir sur les feuilles, les bourgeons, les fruits ou le bois. Elle se caractérise par l’apparition de taches sur les feuilles et les fruits mais les fruits restes comestible.
L’Oïdium (Podosphaera leucotricha) : Ce champignon est favorisé lors de température entre 10 et 20°C avec une forte humidité. Au printemps, il peut y avoir un feutrage blanc sur les feuilles, bourgeons et rameaux. Il peut réduire la photosynthèse et donc la production.
La chancre du pommier (Nectria galligena et Nectria cinnabarina) : Champignon qui va creuser le bois en le nécrosant. Une température de 20°C maximum avec de l’humidité le favorise.
La Moniliose (Monilinia sp) : c’est encore un champignon, qui est donc favorisé par un climat humide. Les fruits se recouvrent de taches marrons et points blanc, les fruits restent souvent momifié sur l’arbre
Lutte écologique contre les maladies
- Les limaces ainsi que d’autres gastéropodes consomment des champignons pathogènes, les favoriser pourrait réduire les risques.
- La taille des branches atteintes est également une solution.
- Éviter les monocultures d’arbres ayant les mêmes problématiques.
- Aérer au maximum l’arbre