Le Cerisier (Prunus avium) est un fruitier au feuillage caduc de la famille des Rosaceae. Sa zone de rusticité est 3 (soit de -34°C à -40°C). Il sera idéalement exposé au soleil ou mi-ombre (avec un minimum au soleil de 50% soit 4-5 heures par jour). Sa hauteur, sa largeur et le sol idéale dépendent du porte greffe sur lequel il est greffé.
Intérêt écologique : il attire de nombreux oiseaux, mammifères et insectes
Résumé : Mellifère, Brise-vent, Haie, besoin en eau : moyen
Afin de bien choisir votre cerisier, la première étape avant la variété consiste à choisir le porte greffe le plus adapté à votre projet de plantation.
Actuellement, pour les cerisiers, nous proposons trois portes greffes dont voici les caractéristiques :
- GISELA 6(R)
Il s’agit d’un croisement entre Prunus cerasus X Prunus canescens.
C’est le plus petit des portes greffes dont nous disposons, il est semi-nanisant. Sa taille est comprise entre 2 et 4 mètres de haut pour environs 2 mètres de large. La mise à fruits est rapide (2-3 ans) et très productif. Il s’adapte à la majorité des sols. Il a également l’avantage de ne pas faire de drageon. Il peut être palissé. Un bon tuteur est indispensable.
- Sainte Lucie
Il s’agit de Prunus mahaleb
C’est un très bon porte greffe idéale pour conduire les arbres en basses-tiges sur des sols calcaires et secs. Sa racine est pivotante. Sa mise à fruits est rapide. Il est plus grand que le GISELA mais plus petit que le merisier soit souvent entre 3 et 5 mètres de haut pour environs 4 mètres de large
- Merisier
Il s’agit de Prunus avium
C’est le plus grand des trois, il permet de conduire les arbres en hautes tiges. Sa mise à fruits est lente, de l’ordre de 7 à 10 ans après le greffage même s’il fera quelques fruits avant. Il a la plus grande longévité. Il préfère les sols pas trop calcaire et peut pousser spontanément. Il peut atteindre 7 à 12 mètres de hauteur pour autant de largeur. Il est drageonnant.
Après avoir choisi votre porte greffe, vous pouvez maintenant choisir la variété de cerisier que vous souhaitez, ils sont tous compatibles avec les trois portes greffes présentés
Il existe trois type de cerisiers, les cerisiers de table : bigarreau et guigne et les cerisiers à utiliser uniquement pour la transformation : griotte. Nous disposons actuellement surtout des variétés de table.
Nous avons encore quelques griotte, mais par la suite elles seront disponibles uniquement par réservation un an à l’avance.
Ici nous présentons donc les variétés de table (bigarreau et guigne) :
Cliquez sur la photo pour accéder à la description de la variété
Tableau période de cueillette
| Période de cueillette : | Mi-juin | Fin juin | Début juillet | Mi-juillet | Mi-août |
| Cerise blanc nez | X | ||||
| Cerise du Sars | X | ||||
| Guigne noire du Pévèle | X | ||||
| Guigne noire de Ruesnes | X | ||||
| Cerise blanche de Wavrans sur l’Aa | X | X | |||
| Gros bigarreau de la Groise | X | X | |||
| Gros bigarreau d’Eperlecques | X | X | |||
| Cerise blanche d’Harcygny | X | ||||
| Grosse cerise blanche du Verchocq | X | ||||
| Gascogne tardive de Seninghem | X | X |
Tableau des compatibilités de pollinisation
| Période de floraison : | 2 | 3 | 4 | 5 |
| Guigne noire de Ruesnes | X | |||
| Guigne noire du Pévèle | X | |||
| Cerise du Sars | X | |||
| Cerise blanche de Wavrans sur l’Aa | X | |||
| Grosse cerise blanche de Verchocq | X | |||
| Cersie blanche d’Harcigny | X | |||
| Cerise « blanc-nez » | X | |||
| Gascogne tardive de Seninghem | X | |||
| Gros bigarreau de la Groise | X | |||
| Gros bigarreau d’Eperlecques | X |
Les ravageurs des Cerisiers
La mouche du cerisier (Rhagoletis cerasi) : Elle pond dans les cerises au début de leur développement et son asticot grandit à l’intérieur. Ensuite il sort de la cerise et s’enterre au pied de l’arbre pendant une ou plusieurs année et devient une pupe avant de se transformer en mouche et de recommencer son cycle. Parmi ses prédateurs, on peut citer les guêpes (Vespula sp), les perce-oreilles (Forficula sp) ou les punaises (Heteroptera).
Le drosophile Asiatique (Drosophila suzukii) : Plus petit que la précédente, invasif et s’attaquant à tous type de petits fruits avant leur maturité. Il est arrivé en France en 2010. Ses prédateurs potentiel sont les chrysopes (Chrysopidae), les punaises (Heteroptera), les carabes (Carabidae), les Staphylinidae, les Faucheux (Opilions), les araignées du genre Salticidae et les mille-pattes (Chilopodes).
Le puceron noir du cerisier (Myzus cerasi) : Le puceron aspire la sève des feuilles qui s’enroulent sur elle même. Ce puceron est liés aux fourmis qui le protège pour service rendu. Les prédateurs du pucerons sont la coccinelle (Coccinella septempunctata), les syrphes (Syrphidae), la guêpe (Aphidius colemani), le perce-oreille (Forficula sp), Les chrysopes (Chrysopidae).
Le Cossus gâte-bois (Cossus cossus) : c’est un papillon dont la grande chenille est xylophage, il peut s’attaquer à beaucoup d’arbre dont le cerisier. Les prédateurs sont les oiseaux (exemple les Pic), certains insectes parasites (Ichneumonidae) et le champignon (Cordyceps militaris).
Les chenilles du cerisiers, plusieurs chenilles peuvent consommer une partie des feuilles du cerisier, cela n’a généralement pas d’impact sur l’arbre, il s’agit de chenilles qui donnerons par la suite de jolis et parfois rare papillons polinisateur. Elles ne sont donc pas à considérer comme des ravageurs.
Lutte écologique contre les ravageurs
En jardin-forêt, afin de réduire les ravageurs, nous pouvons en créant des guildes :
- associer des végétaux qui vont attirer les prédateurs afin de diminuer les populations.
- associer des plantes répulsives aux ravageurs
- intégrer des accessoires qui attirent les prédateurs (exemple : pot en terre cuite, branche, hôtel à insecte spécifique, nichoir…)
Les maladies des Cerisiers
La pourriture grise ou Botrytis (Botrytis cinerea) : il s’agit d’un champignon qui n’a pas un hôte spécifique, il peut s’attaquer à de nombreuses plantes et notamment à ses fleurs et fruits dont le cerisier. Il est favoriser lorsqu’il y a une forte humidités et une température de 18 à 25°C. Conséquence, des boutons floraux qui tombent ou des poils gris sur les fruits.
l’Anthracnose du cerisier (Blumeriella jaapii ou Blumeriella hiemalis) : champignon qui s’attaque aux feuilles du cerisier créant des taches rouges-violacées, elles finissent ensuite par jaunir et tomber. L’humidité et une température entre 16 à 20°C lui sont favorable. Conséquence, la production diminue.
La pouriture brune ou Moniliose (Monilia laxa) : champignon qui momifie les fruits sur l’arbre, parfois ce sont les fleurs et donc la production peut être altéré.
Le chancre bactérien (Pseudomonas) : Bactérie qui va creuser le bois en le nécrosant ou provoquer une gommose.
Lutte écologique contre les maladies
- Les limaces ainsi que d’autres gastéropode consomme des champignons pathogènes, les favoriser pourrait réduire les risques.
- La taille des branches atteintes est également une solution.
- Éviter les monocultures d’arbres ayant les mêmes problématique.